1785, la Vérité mourait déjà

En 1785, le Journal de Paris, n'hésitant pas à mêler sérieux, rire et satire, mentionnait dans sa rubrique nécrologique l’enterrement d’une Demoiselle Vérité, fille majeure, décédée rue des Martyrs.

Quelques siècles plus tard, sans nouvelle de l'enterrement, celui ayant été sans doute remis sine die, la rédaction du Journal de Paris suggère, dans le style de l'époque, le présent faire-part :

Vous êtes prié d’assister au convoi, service et enterrement de Demoiselle Vérité, digne vieille fille que peu de gens ont eu le loisir de fréquenter ce qui, hélas, contribua, au décès de la malheureuse lassée d'attendre les prétendants. Son corps sera déposé sur la voie publique pour y attendre son éloge funèbre et la résurrection de la politique en France.

D'ici là, requiescat in pace.

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