Le Président François Hollande, le 27 juillet 2015, lors du dîner de l'Association de la presse présidentielle, à Paris, a réitéré son engagement de candidature en 2017 à la condition sine qua non de voir les chiffres du chômage baisser. Il faut qu'il y ait une baisse du chômage tout au long de l'année 2016, a-t-il déclaré. Des propos reprenant ceux de son allocution télévisée du 14 juillet : s'il n'y a pas de baisse du chômage, je l'ai dit plusieurs fois, je ne serai pas candidat.
Incidemment, ce choix stratégique, dont les bénéfices électoraux à venir peuvent se comprendre dès lors que les chiffres du chômage concrétisent la promesse faite, indexe la valeur d'une action politique à un seul indicateur, comme si le gouvernement d'un territoire et de ses concitoyens n'avait qu'un objectif, celui de voir le chômage baisser. Dans ce cas de figure, le bilan du mandat présidentiel semble donc être celui du marché du travail, réduisant du même coup la politique et ses conséquences à une équation simpliste qui n'aide guère les citoyens à se rendre compte des réalités des politiques menées.