Après les éléphants, les fainéants

En politique, l'emploi du conditionnel ouvre des horizons spéculatifs inédits. La lecture de la présente chronique hebdomadaire, ENCORE AU CONDITIONNEL, est à pratiquer à ces conditions. Les amateurs peuvent d'ailleurs retrouver l'esprit de la condition avec :

"S’amuser chez soi", le livre surprise de Jean-François Copé

Qui veut jouer au jeu du Front National ?

La vie d’Alexis Tsipras adaptée à Broadway

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Les déclarations de Julien Dray au sujet de ses camarades Claude Bartolone (tête de liste aux prochaines régionales en Ile-de-France), et Christophe Cambadélis, patron du PS, ne semblent pas avoir éveillé l’attention rue de Solférino. Et pour cause, si pour M. Dray, qui a qualifié ses deux camarades de fainéants − l'un d'eux étant même "le pire fainéant [qu'il] connaisse" − pour d'autres, c’est le parti dans son ensemble qui serait frappé de narcolepsie. Certains mots auraient même provoqué de véritables siestes collectives dans les salles de réunion, ainsi réforme fiscale ou inversement de la courbe du chômage sont-ils désormais tabous au siège du parti.

Un comité sanitaire, créé afin de lutter contre le phénomène, explore toutes les pistes, notamment celle d'un agent infectieux du type mouche tsé-tsé. La mesure peut sembler excessive mais la situation est grave. Et déjà ancienne, commente un médecin membre du comité. Harlem Désir serait en état de sommeil depuis plusieurs années. C'est notre patient zéro, ajoute le médecin en réprimant un bâillement.

Parmi les autres formations politiques, c'est la peur de la contagion. S'il s'agissait d'un mal contagieux, le risque de transmission du syndrome dit de la feignasse serait très préoccupant au sein des assemblées. Dans ce contexte, la mise à l’écart de Rachida Dati par ses collègues de LR trouve une explication inattendue.

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