CPO21 : des réductions bien engagées, de 43 à 23 pages !

Tandis que la planète est entre nos mains à Paris, ainsi que l'annoncent les affiches publicitaires de la campagne en faveur de la COP21, les échanges des 196 Parties ont déjà réussi après plusieurs jours de débats à réduire le volume du texte de l'accord en cours de négociation, de 43 à 29 pages. Un effort louable sinon indispensable, à en croire les messages volontaires de la promotion des enjeux de la conférence des Nations unies, nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas... car plus tard ce sera trop tard.

Pourtant, malgré l'intensité de cette course contre la montre planétaire, un article, l'article 2, continue à se rire du monde entier, encore insensible à l'urgence, deux chiffres clés en main, tel un garnement : contenir l’élévation de la température moyenne de la planète [en dessous de 1,5°C] [ou] [bien en dessous de 2°C] par rapport aux niveaux préindustriels en garantissant de fortes réductions des émissions mondiales [nettes] de gaz à effet de serre.

Ce n'est donc pas pour rien que les négociations subissent des manœuvres d'encerclement afin d'obtenir dans les délais un accord universel sur le climat crédible. Réunir 195 pays et se quitter bons amis est impensable. Il y va de la survie même du principe des négociations. Plus tard, ce sera trop tard, et remis à plus tard n'est pas une option. Que reste-t-il ? Pince-mi ou pince-moi ?

par