En politique, l'emploi du conditionnel ouvre des horizons spéculatifs inédits. La lecture de la présente chronique hebdomadaire, ENCORE AU CONDITIONNEL, est à pratiquer à ces conditions.
Les amateurs peuvent d'ailleurs retrouver l'esprit de la condition avec :
La folle stigmatisation des abstentionnistes en France
De terribles supplices attendraient le père Benoît
L'association des Chats patriotes rend hommage à Diesel, l'héroïne de Saint-Denis
Identification des terroristes : il s'agirait bien d'être humains
Le Mur des cons, édition 2016, bientôt révélé par la Fédération des magistrats
"S’amuser chez soi", le livre surprise de Jean-François Copé
Europe Écologie-Les Verts préparerait un suicide collectif
Après les éléphants, les fainéants
Depuis les années 1990 Lille compte un quartier de plus, au nom aussi inspiré qu’hospitalier : Euralille [øʀalil]. Son emblème architectural est l'œuvre de Christian de Portzamparc, un de ces architectes qu'on croirait faustiens à force de gloire et d'invulnérabilité.
Le bâtiment imaginé il y a vingt ans fut dès son apparition affublé d’un surnom et d’une légende. Son surnom? La chaussure de ski (c'est qu'il en a la forme gracieuse). Quant à la légende, la voici.
Comme la pantoufle de vair est faite au pied de Cendrillon, la chaussure de ski serait faite au pied d'un géant. Un jour le mystérieux colosse viendra chausser son pied (et priver ainsi les citadins de l'œuvre de Portzamparc). Mais il n'est pas dit dans la légende si le géant sera de bonne ou de mauvaise composition. Et depuis vingt ans, les Lillois espèrent et craignent. Quel pied gargantuesque chaussera l'énorme grolle ? Et pour danser quelle danse ? Il semble que les habitants de la ville s'apprêtent à le découvrir dimanche.