Reclus à Londres depuis 2012, Julian Assange, sous la double protection de l'ambassade équatorienne et de l'asile politique, reste le témoin le plus désiré de l'histoire de la justice suédoise.
En effet, celle-ci cherche toujours à recueillir son témoignage dans le cadre d'une affaire de viol mineur ou sexe par surprise (un préservatif retiré) que l'intéressé nie, craignant, sous ce prétexte, de se retrouver finalement extradé vers les États-Unis, pour y répondre de l'activité de Wikileaks, qu'il a cofondé, et surtout de la diffusion des documents envoyés par le soldat américain Bradley Manning, condamné dans son pays pour espionnage, à 35 ans de prison.
Quelques années plus tard, Il y a quelques jours, le 5 février 2016, le Groupe de travail de détention arbitraire des Nations Unies, saisi par Julian Assange et des associations de défense des droits de l’homme, conclut après un an et demi d'enquête à une privation de liberté et une détention arbitraire bien réelle : Julian Assange est bien une victime, qu'il conviendrait de secourir.
Il est toujours étrange de penser que cet homme est accusé d'espionnage pour avoir divulgué des documents révélant des opérations d'espionnage, notamment celle mené par la NSA sur le territoire français, à des fins économiques et politiques. Des opérations dont on retrouve le détail aujourd'hui sur la version française du site de Wikileaks avec les commentaires suivants :
La part belle est faite, dans ce trésor de documents top-secrets, aux résumés par les services secrets de conversations entre des membres du gouvernement français, sur des sujets critiques pour la France et la communauté internationale. On y retrouve la crise financière mondiale, la crise de la dette grecque, la gestion politique et le futur de l'Union Européenne, les relations entre le gouvernement de François Hollande et celui d'Angela Merkel, les efforts des français pour influencer la liste des dirigeants de l'ONU, l'implication française dans le conflit en Palestine, et le différend entre les gouvernements français et américains sur l'espionnage des USA en France.
Ne serait-il pas temps que la République songe à manifester son soutien au soldat Assange ?