Mais avant de pouvoir le déclarer avec certitude, qu'il y a encore des aliments sains dans nos paniers et dans nos assiettes, sans résidus de pesticides par exemple, il faut y regarder de plus près et communiquer pour l'instant sur les bonnes pratiques à disposition des consommateurs.
C'est l'objectif posé par la première édition du Prix Alimentation Saine et Accessible, De la santé dans nos paniers, valorisant des projets innovants qui apportent des solutions concrètes pour une alimentation saine et accessible à tous. Ce prix, précisent les organisateurs, la Mutuelle Familiale et l'association Générations Futures, permettra de sensibiliser le grand public à l’impact de l’environnement sur notre santé, insuffisamment pris en compte par nos décideurs politiques.
Le dépôt des candidatures, ouvert aux associations, entrepreneurs sociaux, coopératives et à toute personne morale qui œuvre pour une alimentation saine et accessible, se fait du 4 décembre 2015 au 15 février 2016, et la remise du prix de 4.000 euros par lauréat, au nombre de deux, se fera lors de la soirée d’ouverture de la médiatique Semaine pour les alternatives aux pesticides, le 21 mars 2016.
Les jurés, six experts sur les questions de l'alimentation et de la santé, sous la présidence du médecin nutritionniste, Laurent Chevallier (avec Paule d’Authenay, responsable du pôle animation, développement et partenariats de l’Association nationale des épiceries solidaires, Valérie Cupillard, créatrice culinaire, Caroline Delboy, co-fondatrice de SenseSchool, Soléane Duplan, secrétaire générale adjointe de La Mutuelle Familiale, Maria Pelletier, Présidente de Générations Futures, Isabelle Saporta, journaliste), s'efforceront d'évaluer les projets des candidats à l'aune de trois grandes variables, l'innovation, l'impact et la pérennité, associée au caractère reproductible de la proposition.
Ce dernier critère, l'essaimage, pourrait d'ailleurs peser fort lourd dans les décisions. L'attention accordée par les consommateurs à ce nouveau prix a en effet des chances de se manifester dans sa capacité à identifier et à promouvoir les innovations en mesure d'améliorer rapidement la qualité de nos assiettes.
En attendant que d'ambitieuses politiques publiques se mettent en place, l'enjeu principal d'une alimentation saine n'est-il pas de trouver des alternatives concrètes et aisément reproductibles par d'autres acteurs de l'industrie alimentaire ? A l'horizon d'un avenir proche si possible ? Que chacun puisse passer à table sans crainte de devenir une victime de surpoids ou de maladies chroniques.