Un jour Marseille sera le plus bel écrin pour accueillir la richesse culturelle du monde.
Industrie
Marseille était autrefois un lieu de grandes industries chimiques. Aujourd’hui, la ville endettée doit payer le nettoyage, mais de sa poche puisque les industriels sont partis, que ce soit à l’Estaque où il a fallu gratter jusqu’à la roche, ou éliminer le plomb et l’arsenic, à Pointe rouge. Malgré l’évacuation par la mer, la région de Marseille est la plus polluée de France ! Gardanne déverse ses boues rouges au fond des calanques touristiques. Les rejets de la centrale et de ses usines de ciment rendent l’air nocif à Berre, La Mède et Fos. Quelle chance que le Mistral refile souvent toutes ces cochonneries à la Méditerranée !
Propreté
Est-ce à cause des vents que la ville parait si sale ? Est-ce à cause de la paresse proverbiale de ses employés municipaux ? Est-ce à cause d’un recyclage défaillant ? J’ai vu un camion poubelle affichant « Marseille Propre, le civisme c’est vous, la propreté c’est nous » dont le chauffeur jetait par la fenêtre ses emballages ! Un ami a vu les camions de recyclage arriver au dépôt pour vider dans le même bac leurs contenus verre, papier ou plastique.
Les procès pour décharges sauvages ont des conclusions étranges : des associations avaient payé de leur poche des analyses de polluants, elles ont obtenu que, dorénavant, ce soient ceux qui gèrent la décharge qui fassent eux-mêmes ces analyses. Comment le juge peut croire une seconde que ces analyses seront sincères ? En attendant, la décharge continue ! Ah si, quand même, elles finissent par être interdites à grand renfort d’articles dans les journaux, mais seulement quand la décharge est pleine. Que voulez-vous la justice est si lente.
Rébellion
Cependant, la population marseillaise se bat. Les combats contre l’urbanisation des parcs, pour la végétalisation des rues, le refus réussi de la subvention pour David Geta par pétition montre que les citoyens bougent ! Les journaux marseillais le Ravi, CQFD, et Mars-actu, le Toursky et autres théâtres, des radios galère et autres médias, sont des paroles citoyennes émergentes montrant que sous le couvercle existe un bouillonnement d’idées citoyennes porteuses d’espoir.
Lire aussi du même auteur, Inventaire marseillais (I) et Inventaire marseillais (II).