Quelle information récemment traitée par le Journal de Paris pourrait faire sens avec la première réplique de la pièce de Samuel Beckett, Fin de partie, lorsque le personnage de valet, CLOV, le regard fixe, la voix blanche, commence sa tirade avec : Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas.
Un indice : un homme politique.
Il s'agit de la présentation du rapport Refaire la démocratie initié par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, cité quelques jours plus tard, le 6 octobre 2015, dans un article du Monde, à propos d'un possible emploi fictif, en l’occurrence le recrutement par le conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par M. Bartolone de 2008 à 2012, de Didier Segal-Saurel.
Est-ce possible ? Politiquement assurément, puisque le président du groupe Les Républicains au conseil départemental, Jean-Michel Bluteau, a jugé pertinent de saisir la procureure de Bobigny, sur la base du rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France sur la gestion du département de la Seine-Saint-Denis.
Et voilà l'impossible tas augmenté d'un nouveau grain, qui entache sinon enterre potentiellement le travail d'une année. Refaire la démocratie ? Et pourquoi ne pas commencer en lisant les propositions compilées dans le rapport publié Refaire la démocratie. Évitons de gâcher l'argent des contribuables.