La jungle de Calais devrait accueillir la nouvelle saison de Koh Lanta

Encore au conditionnel est une chronique hebdomadaire à prendre au conditionnel.

Cette année, le jeu d’aventure diffusé par TF1 aborde sa quinzième édition sous le signe de l’audace. Après la Thaïlande, la Nouvelle-Calédonie ou encore le Panama, Koh Lanta, la version française de Survivor pourrait démarrer avec une très forte audience puisque la jungle mystérieuse et inhospitalière sera celle des abords de Calais. Si le spectacle ne devrait rien perdre de son exotisme, les organisateurs espèrent surtout gagner en tension narrative. La production a déjà dévoilé quelques moments forts du premier épisode. Les dix-huit candidats – Maëva, Léa, Alëa, Jean-Mike, Jayzonn, Zléa, Lexandre, César, Gâléa, Maxx, Lianéa, Yllian, Loly, Laurent, Floraline, Coquy, Juan et enfin Gloucester, soit neuf filles et neuf garçons – sont abandonnés sur le bord de la voie express avec leurs maigres effets. De l’autre côté d’un rail de sécurité cabossé par les virées du samedi soir s’élèvent ou plutôt s’allongent les enchevêtrements de toiles et de tôles d’une exubérante cité où se mêlent tous les orients. Bienvenue dans la jungle de Calais, ou Kah Lê comme la production a rebaptisé le lieu.

Les feux luisent dans la nuit indocile et les parfums de mille popotes s’évadent dans le ciel noir de novembre dernier. La première épreuve doit permettre de composer les équipes. Les neuf premiers candidats qui parviendront à obtenir une cigarette d’un journaliste composeront le clan des ours à lunette, les neuf autres formeront le clan des pélicans. La consigne transmise, dix-huit jeunes gens débordant d’astuce et de santé se lancent dans la jungle. Un vieux baroudeur de l’Associated Press est débusqué par Jayzonn et Lexandre. D’abord interdit par l’enthousiasme des candidats, le reporter s’avise de prendre la fuite et disparaît aussitôt derrière un taillis. Des jurons pachtounes s’échappent, une bête jappe dans le lointain puis le silence retombe. C’est alors qu’un murmure tamoul berce la nuit noire. Ce ne sera pas si facile. Zléa et Coquy ont approché un rouquin souriant, il est bien journaliste mais il ne fume pas. Coup de chance, son confrère leur propose un cigarillo. Que faire ? Elles acceptent et courent vers le point de ralliement, derrière la tente de Médecins du monde. Leur mission étant accomplie en un temps record, elles rejoindront le clan des ours à lunette. En revanche, pour la production, la première mauvaise nouvelle arrive. Jean-Mike, un grand gaillard au menton volontaire, s’est blessé. Il accuse Gloucester de l’avoir poussé, lequel désigne un Pakistanais. C’est la première polémique. En tous les cas, le spectateur lui s’amuse, le pari des producteurs semble gagné. Nos dix-huit aventuriers passeront-ils la redoutable Manche au terme de mille et une épreuves, se demande-t-on ? Voilà aussi qui devrait ramener le touriste à Calais, ou plutôt Kah Lê.

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