Tandis que les particules fines inférieures à 10 microns, d'après les relevés d'AirParif, stagnent dans la capitale et ses alentours, pas loin de dépasser le seuil mesuré loin des sources de pollution des 50 μg/m3 sur 24 heures, la météo ne semble pas vouloir prêter son concours à la dispersion de cette mortelle pollution qui affecte en particulier à ce niveau de concentration les personnes sensibles (femmes enceintes, enfants, personnes âgées ou asthmatiques), et les autres. Il est vrai que la météo n'a guère de prise sur le sens du vent, elle ne fait que suivre les événements climatiques à portée de vue. Elle n'y est également pour rien si l'aide mémoire de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que, selon l'évaluation faite en 2013, la pollution de l’air extérieur est carcinogène, les matières particulaires étant le polluant associé le plus étroitement à une incidence accrue de cancers, en particulier du poumon. Un lien a également été établi entre la pollution atmosphérique et l’augmentation du nombre de cancers des voies urinaires/de la vessie.
Mais un peu de patience, les solutions politiques ne vont pas tarder à être formalisées par les invités de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21), qui se réunissent d'ici une vingtaine de jours lors de la conférence engageant 56 pays émetteurs de gaz à effet de serre. Des changements qui rangeront, tous l'espèrent, les actuelles mesures localement mises en œuvre, circulation alternée, stationnement résidentiel gratuit, contournement de l'Ile-de-France par les poids-lourds de transit, abaissement de 20km/h de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes et voies rapides, au rang d'outillage de seconde zone.
En attendant ce grand jour, il reste le vent pour disperser les mauvaises nouvelles d'AiParif. Il finira bien par se lever.