Et comment ça va, la vie ?

Les statistiques de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) sur les dépenses de protection sociale en 2014, en pourcentage de produit intérieur brut (des transferts directs, en espèces ou en nature, effectués par les régimes de protection sociale en faveur des ménages et des particuliers, dans le but de soulager les bénéficiaires des charges résultant de certains risques ou besoins définis), placent la France en tête de liste avec 31,9 %, la Finlande étant deuxième du classement avec 31 %, tandis que les États-Unis sont à 19,2 %. Mais est-ce bien vivre que de bénéficier d'une protection sociale généreuse ou le signe d'une incapacité de l'Etat à gérer les fonds publics ? Faut-il réduire cette question à une problématique binaire ? Pour se faire une idée de la bonne marche du monde, on peut également comparer d'autres indicateurs, comme celui de la participation électorale en 2015, avec un record pour l'Australie, à 93 %, suivi par la Belgique à 89 %, alors que la France est à 80 % et les États-Unis à 68 %.

Il est possible aussi de se donner une idée du bien-être à partir des chiffres de l'OCDE, en pondérant ses propres critères avec l'outil en ligne du classement des meilleurs pays où vivre en fonction de la valeur que l'on accorde à la protection sociale, l'emploi, la santé, etc. Plutôt que de suivre la grille statistique posée et les commentaires officiels, pourquoi se priver des données disponibles et de la modeste marge de manœuvre mise à la disposition des curieux et des citoyens amateurs de politique, prêts à rebattre le jeu politicien en s'emparant des informations et des espaces de débats, quand il y en a. Sans doute, les parties prenantes de la démocratie, pour le rester, parties prenantes, auraient tout intérêt à se mobiliser.

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