Le Royaume-Uni pourrait prêter ses petits Windsor comme la Chine ses pandas

Encore au conditionnel est une chronique hebdomadaire à prendre au conditionnel.

Sur le modèle de la diplomatie du panda que pratique la Chine depuis les années 1970, Londres réfléchit à l’instauration d’une diplomatie du petit Windsor, d’après le très sérieux London Mail & Corridor News. Le journal de l’aristocratie bien en cour publie une longue enquête sur ce projet qui pourrait devenir une des armes les plus efficaces du Foreign Office.

À nouveau pratiqué sous Mao, après une longue éclipse, le don de panda à un Etat étranger permet à la République populaire de distinguer ses partenaires et de marquer l’ouverture de relations approfondies et privilégiées. C’est ainsi que des zoos américains et européens ont pu accueillir ces créatures rarissimes, attractions des zoos les plus prestigieux et habituées des unes de la presse. Ces sympathiques animaux ont permis au régime chinois – dont l’optimisme fut le plus sanglant de l’histoire − de présenter un visage plus tendre. Et dans le même mouvement de punir les puissances inamicales en refusant l’adorable trogne bicolore à leurs zoos. Depuis 1984, les pandas ne sont plus donnés mais prêtés.

Après avoir analysé le succès de cette politique, les diplomates britanniques proposeraient de copier le modèle chinois avec en lieu de pandas, des jeunes enfants de la famille royale. À cela, le Foreign Office voit plusieurs avantages. La sortie du royaume de l’Union européenne préoccupe. Ses effets négatifs pourraient être rapidement effacés en établissant des relations étroites avec les nouvelles puissances, enjeu diplomatique des décennies à venir. De nombreuses capitales mondiales possèdent des palais royaux déserts qui pourraient accueillir un petit Windsor, à l’instar de la Cité interdite de Pékin ou du Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg. Il va de soi qu’aucun bébé Windsor ne finira à Oulan-Bator ou Kampala. D’autant plus que le coût d’entretien d’un Windsor en culottes courtes est semblable à celui d’un panda, prohibitif.

Aujourd’hui, la première cible de cette nouvelle politique est en cours de définition, Berlin et New Dehli sont évoqués. Bref, plus rien ne s’oppose à la mise en application sauf peut-être la rareté des spécimens, ce qui en fait aussi toute leur valeur. À l’heure actuelle, le royaume ne possède qu’un couple reproducteur. Il y aura donc peu d’élus mais beaucoup d’effets. Les précieux lilliputiens de la Tamise n’ont pas fini de sourire dans les pages de nos magazines.

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