Quand l'inattendu devient trop incertain pour rester vendeur

L'économie conduite par la statistique, l'omniprésent traitement des données numériques à des fins commerciales, la banalisation de  céder ses coordonnées GPS contre l'usage de diverses applications, quadrillent depuis longtemps et plus ou moins contre son gré le quotidien des consommateurs.

Mais à force de se répéter ces recettes finissent par perdre de leur efficacité, si l'on en croit la trouvaille des publicitaires de l'agence BETC SHOPPER,  à l'origine du concept de l'inattendu dans la vie du consommateur, unexpected en anglais, unexpected shopping, unexpected soldes, etc., utilisé pour vanter les centres commerciaux du groupe européen Unibail-Rodamco.

La stratégie créative s’est attachée à rendre tangible l’excitation qui règne au sein des centres de shopping Unibail-Rodamco : un mélange de proximité et de services, de surprises, d’expériences et de chaleur. Valeurs et sensations que, plus que jamais, les gens attendent aujourd’hui du commerce, déclarait en 2014, Rémi Babinet, Directeur de la Création chez BETC SHOPPER.

C'était en 2014.

En 2016, le 18 janvier, tandis que les campagnes unexpected se poursuivent, les informations remontées par le moteur de recherche de Google Actualités font prendre à l'inattendu un tour nettement plus politique. Selon le rapport publié par Oxfam, l'ONG du pouvoir citoyen contre la pauvreté, à la veille du sommet des élites politiques et financières à Davos, 1 % des plus riches du monde possèdent plus que le reste de la planète.

Pas certain que ce genre de surprises soit propice à faire régner l'excitation dans les centres de shopping. Par contre, dans un avenir proche, les agora pourraient reprendre du poil de la bête.

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