Les résultats des élections régionales 2015 établissent en apparence des rapports de force classiques et plutôt équilibrés entre deux acteurs politiques, tels que les Républicains avec 7 régions et le Parti socialiste avec 5. Ils adressent toutefois aux électeurs trois signaux supplémentaires à ne pas négliger :
1. Commentaires et analyses font des résultats de l'extrême droite française l'actualité principale des médias.
2. Le Front National voit le nombre de ses conseillers régionaux tripler, passer de 118 en 2010 à 358 sièges, plaçant de fait ce parti à la troisième place des formations politiques après le Parti socialiste.
3. Et les nationalistes corses réussissent pour la première fois à prendre en pays les rênes de leur région.
A la différence des petites marionnettes qui 1, 2, 3 et puis s'en vont, les conséquences sur la vie publique de ces trois informations ne risquent pas disparaître de sitôt. Si les marionnettes fredonnent une sympathique ritournelle, ce n'est pas le cas des résultats des élections régionales 2015, qui fissurent de sérieuses entailles l'indivisibilité de la République.